Bonnes pratiques

Un animal bien traité et protégé du stress va croître et présenter un état physique et mental optimal.

On peut acheter en ligne des guides forts pertinents pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’élevage des poulets ou de divers types de volailles sur le site du Centre de références en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ).

Voici plusieurs sujets sur lesquels se pencher pour bien gérer votre basse-cour :

  • Éleveurs spécialisés
  • Meuneries
  • Quincailleries agricoles

Observez les oiseaux qu’on vous propose; ils doivent être vigoureux, présenter un beau plumage, ne pas avoir de toux, d’écoulement nasal ou oculaire ni de conjonctivite, et ne présenter aucun signe de diarrhée.

Pour assurer la santé des volailles élevées pour leur chair, il est préférable de retenir la formule « tout plein tout vide ». Selon cette formule, les oiseaux d’une même espèce partagent un même espace du début à la fin de leur élevage.

Si vous élevez plusieurs lots d’oiseaux durant la même saison, il est recommandé de vider entièrement le poulailler et de le nettoyer, laver et désinfecter à chaque nouvel arrivage.

Si la formule n’est pas applicable, d’autres mesures existent :

  • Prévoyez un enclos par espèce.
  • Gardez dans des enclos distincts les oiseaux d’âge différent, car les jeunes sujets sont plus fragiles que ceux qui sont en fin de croissance ou adultes.
  • Commencez votre visite par les oiseaux les plus jeunes ou ceux qui sont en meilleure santé.

En vertu de la « gestion de l’offre », le quota est un permis donnant le droit de produire une certaine part de marché de poulets, d’œufs ou de dindons au Québec.

Pour les autres types de volaille, le nombre de sujets n’est pas limité. Toutefois, toutes les informations ci-dessous concernent tous les oiseaux d’élevage, à moins d’indication contraire.

Tout citoyen du Québec peut élever sans détenir de quota jusqu’à 99 poules pondeuses, 300 poulets de chair et 25 dindons. Ces limites s’appliquent sur une base annuelle pour une même exploitation peu importe le nombre de personnes ou de familles habitant en ces lieux

Il est recommandé d’étendre 10 cm (4,5 po) d’épaisseur de litière dans le poulailler – copeaux de bois, paille hachée, papier déchiqueté, etc. Elle doit être sèche et absorbante.

  • La litière doit est exempte d’impuretés et de produits chimiques nocifs.
  • La litière ne doit pas avoir été exposée à l’humidité ou la vermine.
  • Entreposez la litière dans un endroit propre, sec, couvert et protégé de la vermine et des insectes.
  • Elle doit être sans moisissure et dépourvue de plume et de fiente.

Les mangeoires (ou trémies) permettent de distribuer la moulée aux volailles sans gaspillage. Il peut s’agir de trémies linéaires (de 30 à 100 cm de longueur) ou cylindriques de capacité de 7 à 20 kg.

Les abreuvoirs ou les pots d’eau doivent fournir l’eau aux oiseaux sur une durée de 24h. On parlera d’abreuvoirs siphoïdes car les oiseaux aspirent (ou siphonnent) l’eau. On recommande d’utiliser des abreuvoirs munis d’un couvercle. Des cloches abritent généralement les systèmes automatiques d’abreuvement.

Les abreuvoirs ou les pots d’eau doivent fournir l’eau aux oiseaux sur une durée de 24h. On parlera d’abreuvoirs siphoïdes car les oiseaux aspirent (ou siphonnent) l’eau. On recommande d’utiliser des abreuvoirs munis d’un couvercle. Des cloches abritent généralement les systèmes automatiques d’abreuvement. L’ajout de 1 ml (10-15 gouttes d’eau de javel (5% chlore)) par litre d’eau réduira la prolifération des bactéries. Le lavage hebdomadaire de l’équipement est recommandé.

POUR LES PLUS GROS ÉLEVAGES

Il existe des systèmes d’abreuvement fermé (tétines) avec alimentation en continu. Ces systèmes doivent être nettoyés entre chaque élevage. L’ajout de chlore (de 3 à 5 ppm) réduit la prolifération bactérienne.

Un oiseau qui se situe dans sa zone de confort (entre 20 et 25°C) consommera deux fois plus d’eau que d’aliment. En période de canicule, la consommation d’eau peut tripler, voire quadrupler.

Servez de l’eau fraîche quotidiennement à vos oiseaux.

Il ne faut pas utiliser les eaux de surface, ni pour le nettoyage, ni pour abreuver ses oiseaux afin d’éviter les risques d’infection au virus de l’influenza aviaire de type A propagé par les oiseaux sauvages.
Si vous n’utilisez pas l’eau d’un service municipal, faites régulièrement une analyse d’eau. Informez-vous auprès de votre spécialiste en matériel d’élevage pour savoir comment procéder.

Les moulées du commerce sont formulées par des spécialistes. On les sert à volonté, et les oiseaux mangent tout simplement à leur faim.

Volaille en ponte

La volaille en ponte doit recevoir une moulée spécialement formulée pour la production d’œufs et selon son espèce.

En cycle de ponte, on recommande de disposer dans un récipient du calcium grossier ou des écailles d’huîtres pulvérisées, en complément de la moulée.

Quantité de moulée et teneur de la moulée selon l’espèce et l’âge des oiseaux

Trois moulées différentes seront servies aux oiseaux. La première, entre 0 et 3 semaines d’âge; la seconde, entre 4 à 6 ou 8 semaines d’âge; la dernière, de 7 ou 9 semaines à l’abattage.

Zone de confort

Les volailles de basse-cour ont une température corporelle entre 40 et 42 °C, comparativement à 37 °C pour l’homme.

On recommande de faire appel à un spécialiste pour choisir l’équipement approprié et éviter les risques d’incendie.

En période estivale, des éleveuses (lampes électriques ou chauffage d’appoint au propane) peuvent apporter la chaleur nécessaire aux poussins ou la nuit.

Si la température extérieure est inférieure à 10 °C, l’ajout d’une éleveuse ou d’un autre appareil de chauffage est nécessaire.

Comportement des oiseaux selon la température

Des oiseaux qui ont froid seront moins actifs et auront tendance à s’entasser les uns sur les autres. Ils boiront et mangeront moins. Croissance et ponte seront ralenties.

Des oiseaux qui ont chaud consommeront plus d’eau. S’ils en manquent, ils risquent de se déshydrater. Ils deviendront somnolents, mangeront moins, et leur croissance sera retardée. Vous les verrez aussi se rafraîchir en respirant le bec ouvert. Ils seront plus agressifs. Une déshydratation grave ou un coup de chaleur peut entraîner la mort à plus ou moins brève échéance.

Les oiseaux sont de bons indicateurs de leur confort. Observez-les!

En période de canicule

En période de grande chaleur, on augmente le débit du système de ventilation en place ou on ajoute des ventilateurs d’appoint au plafond ou dans un coin du bâtiment.

Humidité

Idéalement, tout poulailler affichera un taux humidité se situant entre 50 et 75 %.

Un taux d’humidité inférieur à 50 % correspond à un air trop sec. Humidifiez la litière par aspersion ou brumisation pour éviter un taux élevé de poussière.

Si le taux d’humidité du poulailler est supérieur à 75 %, la litière présentera une surface croûtée, et les bactéries s’y développeront plus facilement. On pourra constater des problèmes digestifs et de boiterie. La production d’ammoniac et anhydride sulfureux sera accentuée, d’où le risque d’apparition de troubles respiratoires, voire de conjonctivite et d’écoulement oculaire.

Ammoniac et gaz nocifs

L’aviculture entraîne la production d’ammoniac (NH3) et de sulfure d’hydrogène (H2S). Soyez à l’affût des signaux d’alarme tels que mauvaise qualité du plumage, problèmes de boiterie et oculaires (sécrétions).

Dans les plus gros élevages, un dispositif peut être installé pour mesurer la qualité de l’air. Dans ce cas, les taux à ne pas dépasser sont :

  • 25 ppm d’ammoniac (NH3);
  • 10 ppm de sulfure d’hydrogène (H2S);
  • 35 ppm de monoxyde de carbone (CO).

Ventilation

Les mouvements d’air sont assurés par une entrée d’air (volet) pratiquée sur un côté du bâtiment, soutenue par un ou plusieurs ventilateurs du côté opposé.

Dans un petit élevage domestique, des ouvertures ménagées de chaque côté du poulailler ou du cabanon devraient suffire.

Dans un jeune élevage, on misera préférablement sur des jours longs (de 20 à 22 heures de lumière à forte intensité) pour permettre aux sujets de trouver l’eau et la nourriture plus facilement.

Du côté des oiseaux en ponte, on recommande au moins 14 heures d’éclairage d’intensité moyenne.

Éclairage selon l’âge et l’espèce

Lorsque le poulailler est vide à la fin de la saison ou au moins une fois par année :

  • enlevez la litière souillée et les excédents de moulée;
  • dépoussiérez les murs et le plafond et balayez le plancher;
  • lavez tous les espaces (planchers-murs-plafonds) en ayant recours à un savon approprié à l’élevage; enlevez les surplus d’eau;
  • désinfectez tous les espaces avec un désinfectant approprié en suivant les recommandations du fabricant;
  • lavez tous les équipements utilisés, l’eau (les conduits d’eau), la ventilation etc.

Bien assécher

Ce tableau résume comment prévenir ou remédier à la présence de ces indésirables dans votre élevage.