Mycoplasma synoviae

 

Le Mycoplasma synoviae (MS) est impliqué dans l’apparition de maladies respiratoires chroniques chez les poulets (Gallus gallus) et de sinusites infectieuses chez les dindes.

Cette bactérie est également pathogène des articulations et du système reproducteur dans la volaille. Ces infections entraînent des pertes économiques importantes en raison des retards de croissance, de la mortalité, du déclin de la ponte et des condamnations à l’abattoir dues aux lésions d’aérosacculite et de synovite.

La prévalence du MS augmente dans le monde entier, avec des souches de plus en plus pathogènes. Lorsque cette augmentation est constatée, les conséquences économiques sont jugées importantes, même en l’absence de signes cliniques évidents.

 

Transmission

La transmission est principalement verticale (transovarienne) au début ; cependant, la plupart des foyers au cours d’une épidémie résultent d’une transmission horizontale, principalement par le biais d’aérosols et d’une contamination croisée provenant des équipements ou du personnel/visiteurs. Les oiseaux sauvages jouent probablement un rôle mineur de réservoir ; la cour est un réservoir à ne pas négliger car elle est souvent liée à des pratiques de biosécurité basiques ou inexistantes.

La virulence de la souche MS peut varier considérablement, même chez les dindes. Chez les poules pondeuses, certaines souches peuvent développer une anomalie de l’apex de la coquille d’œuf, celles-ci sont plus susceptibles de développer le “syndrome des œufs à extrémité de verre” que les poules reproductrices de type poulet de chair. Chez les poulets, certaines souches présentent également un tropisme respiratoire. Ces souches sont généralement responsables d’infections subcliniques caractérisées par de légères réductions des performances zootechniques.

 

Les désinfectants sont très efficaces contre les mycoplasmes qui ne peuvent survivre de longues heures en dehors de l’hôte.

 

La meilleure méthode de contrôle consiste à maintenir les troupeaux exempts de mycoplasmes. Il est important de respecter les mesures de biosécurité pour éviter la contamination et l’éradiquer. Lors d’une infection à mycoplasmes, le bâtiment doit être dépeuplé et les équipements lavés et désinfectés. Une période de vide sanitaire d’au moins 14 jours doit être respectée et le fumier chauffé à un minimum de 37,8 °C (100°F) pendant 4 jours. Le fumier doit ensuite être sortie et épandu à au moins 1 km de tout poulailler.

La vaccination ne doit être envisagée que dans les situations dans lesquelles l’exposition est inévitable, comme dans les sites multi-âges. Il n’existe actuellement aucun vaccin vivant au Canada; cependant, environ 20 % des poussins du Québec proviennent des États-Unis, où la vaccination contre la MS est autorisée.

 

Protocole d’intervention de l’EQCMA dans le cas de Mycoplasmose à Mycoplasma synoviae dans le troupeaux de poulettes et pondeuses commerciales au Québec