Santé de la volaille

La majorité des maladies chez la volaille sont causées par des virus, bactéries, parasites et autres agents pathogènes, qui se transmettent de différentes façons. Il y a aussi des maladies dites métaboliques ou nutritionnelles qui ne sont pas infectieuses.

Lorsque la génitrice contamine sa progéniture dans l’œuf, on parle de transmission « verticale ».

Lorsqu’il y a propagation de maladie entre les oiseaux à l’intérieur d’un élevage, on parle de transmission horizontale directe. On la dira indirecte si le pathogène est transmis par du matériel, des insectes, etc.

En guise d’introduction, nous vous recommandons de regarder cette vidéo présentant les notions de base sur la santé des oiseaux, préparée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

Pour plus de détails, poursuivez votre lecture ici sur les différents sujets suivants :

Vaccination

Des vaccins sont généralement administrés aux oiseaux reproducteurs pour protéger leur progéniture. Dans certain cas, les oiseaux sont vaccinés au couvoir ou à la ferme d’élevage. Il n’est pas possible de faire vacciner un petit lot de volaille. En cas de maladie, contactez un médecin vétérinaire.
Si le médecin vétérinaire pose un diagnostic dans votre élevage de poulets ou autres volailles, ou si vous soupçonnez que des sujets sont malades:

  • Évitez de vendre ou d’acheter des oiseaux.
  • Évitez de participer à des expositions ou de visiter d’autres élevages.
  • Isolez tous les sujets malades et traitez-les, s’il y a lieu. Ne consommez pas leur chair ni leurs œufs.
  • Dans votre routine, occupez-vous des animaux malades en dernier.
  • Lavez et désinfectez le matériel après utilisation.
  • Portez des vêtements protecteurs, comme un survêtement, des gants et un masque facial, à enfiler uniquement lors des soins aux sujets malades.
  • Un médecin vétérinaire devra procéder à l’euthanasie si l’animal ne peut être soigné.

Médicaments

L’usage des médicaments destinés aux animaux en élevage est régi par des lois et règlements. Ces médicaments doivent être prescrits par un médecin vétérinaire qui précisera les périodes d’attente à respecter avant l’abattage de la volaille de chair ou la consommation des œufs du Québec.

Les tableaux suivants présentent divers signes cliniques observés dans les élevages et les maladies qui y correspondent. Il est important de ne pas poser de diagnostic par soi-même et de consulter un médecin vétérinaire.

Problèmes respiratoires
Problèmes digestifs
Problèmes cutanés et de plumes
Problèmes boiterie
Mortalité subite

Pour en connaître davantage sur les maladies courantes, consultez les Fiches d’information sur 20 maladies d’importance en production avicole et les mesures de biosécurité à privilégier développées par l’Association des vétérinaires en industrie animale (AVIA).

Le Canada a établi une liste de 32 maladies animales à déclaration obligatoire (MADO) qui revêtent généralement une grande importance pour la santé (animale ou humaine) ou l’économie canadienne. Quatre d’entre elles peuvent affecter la volaille :

Les propriétaires d’animaux, les médecins vétérinaires et les laboratoires sont donc tenus de signaler immédiatement la présence d’un animal qui est atteint ou qui est soupçonné d’être atteint de l’une de ces maladies à l’ACIA.

Communiquez avec un médecin vétérinaire de votre région. Pour ce faire, consulter la liste de Soutien vétérinaire aux petits élevages d’oiseaux du MAPAQ.

Sinon, vous pouvez communiquer avec l’Ordre des médecins vétérinaires (OMVQ). S’il vous est impossible de trouver un médecin vétérinaire et que vous constatez des mortalités importantes dans votre élevage, contactez la centrale de signalement du MAPAQ au 1 866 381-1717.

Si un médecin vétérinaire soupçonne la présence d’une des quatre maladies à déclaration obligatoire, vous ou votre médecin vétérinaire devez en aviser immédiatement le bureau de district de l’ACIA le plus près de chez vous. Si vous ne pouvez rejoindre le bureau de district de votre région, appelez le centre de signalement de l’ACIA au 1 866 806-4115. Avisez aussi l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (1 888 652-4553).

Si on soupçonne ou diagnostique une laryngotrachéite infectieuse ou une mycoplasmose à Mycoplasma gallisepticum, vous ou votre médecin vétérinaire devez contacter le Réseau aviaire du MAPAQ.

Les zoonoses sont des maladies infectieuses pouvant être transmises à l’être humain par les animaux. Chez les volailles, les zoonoses les plus fréquentes sont :

Un oiseau porteur d’une de ces maladies peut ne pas en présenter de signes cliniques. Le site Web du MAPAQ présente des fiches sur les zoonoses.

Il n’est pas recommandé de boire, manger ou fumer dans un poulailler, surtout après avoir manipulé des animaux malades. Si vous pensez être atteint d’une zoonose, appelez Info-Santé au 811 ou consultez un médecin.

Les œufs et les produits de volaille peuvent être source d’intoxication alimentaire. Par exemple, les œufs peuvent contenir la bactérie Salmonella enteritidis (SE). Les œufs produits dans les élevages de basse-cour peuvent comporter un risque; ils devraient donc être bien nettoyés et lavés, et consommés bien cuits.

Pour obtenir plus d’informations, consultez le site Web du ministère de l’Agriculture sur les infections alimentaires et les règles de base de préparation des aliments.

En toutes circonstances, l’euthanasie doit être exécutée sans cruauté, d’une manière qui entraîne une perte de conscience totale et irréversible. À titre d’information, le MAPAQ a publié le Guide sur l’insensibilisation et l’euthanasie à la ferme pour la volaille de spécialité et de basse-cour.

Les Producteurs de poulets du Canada proposent aussi une brochure sur l’euthanasie des poulets à la ferme.